Katja et Maximillian sont très proches l'un de l'autre, c'est évident, et ils adorent les sorties en forêt qu'il pleuve ou qu'il neige. Moi beaucoup moins!
Pourtant hier, il faisait beau et j'ai décidé de les accompagner.
Maximillian a eu l'air contrarié et
Katja m'a semblé se fermer mais comment dire, j'ai un peu l'habitude... Nous sommes partis.
Katja m'a semblé se fermer mais comment dire, j'ai un peu l'habitude... Nous sommes partis.
Eux marchaient devant, l'air affairé et complice, moi le nez en l'air, humant le printemps.
J'ai entendu Katja qui disait:
" Cette fois on est bien chaussé et je suis sûre qu'on peut y arriver..."
Distraite, je n'y ai pas vraiment prêté attention et je me suis laissée distancée heureuse de voir mes deux grands si bien ensemble. Bien chaussés... ce n'est pas vraiment ce qui me serait venu à l'idée . Et d'ailleurs je croyais les avoir convaincu... C'est le silence qui m'a soudain alertée: nous étions arrivés dans une clairière et j'étais toute seule!
J'ai appelé et brusquement j'ai vu l'écharpe de Maximillian restée accrochée à une branche d'un rocher.
J'ai contourné le rocher et brusquement je me suis retrouvée presque pliée en deux,
à suivre un long couloir pavé.
Au loin j'ai aperçu Maximillian
J'ai eu beau hâter le pas il avait disparu.
Il y avait un escalier...
et à nouveau j'ai aperçu Maximillian.
En m'approchant j'ai cru entendre des rires et puis le silence et le noir complet.
J'ai fait demi-tour, je voyais déjà la police et les chiens arriver et j'imaginais un puits, un gouffre, que sais-je...
Et là dans la clairière j'ai retrouvé mes deux grands et une petite...
"Elle est orpheline. Il fallait qu'on aille la chercher...
—Mais aller la chercher où?
—On ne pouvait pas la laisser seule...
—Tu dis toujours q'il faut s'ouvrir aux autres.
—Mais qu'est-ce que vous avez fait? Là bas, tout en bas dans le souterrain?
—Mais voyons, tu le sais bien! Nous sommes des Zwergnase!
Cela semblait brusquement évident: ces enfants à la personnalité si marquée étaient les descendants du Nain Long Nez et il était clair qu'ils en avaient hérité plus que le nom et qu'un lien mystérieux, un pouvoir insoupçonné que leurs chaussures semblaient leur donner, les unissait à un monde souterrain, à un passé que je ne pouvais que vaguement soupçonner.
Le soleil s'est caché, cramponnée à Katja, la petite frissonnait:
il fallait rentrer... Une fois au chaud, on prendrait une décision...